Aller jusqu’au bout

Je ressens soit une immense tristesse, soit de l’agacement voir de la colère. J’ai beaucoup de mal à accepter les récents événements. Je ne pense qu’à la mort et m’intérroge sur cette équation impossible à résoudre. Je me rend compte que nous ne sommes pas accompagnés dans cette étape. A part les croyances des ancêtres ou des religions, l’air « moderne » ne peut y répondre. Pour autant, aussi paradoxale que cela puisse être,  nous sommes confrontés quotidiennement à la mort. De par notre alimentation, la disparition de nos animaux de compagnies, notre entourage qui a peut être déjà vaicu le deuil, et puis cette foutu télévision qui nous renvoie des images de la mort de façon totalement banale.
Mais qu’en est il ? Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi ressentons nous un si grand vide ?
J’ai vu le corps de mamie avant la fermeture du cercueil. J’ai touché son visage…tout froid et dur comme un glaçon.  « Elle n’est plus là « , c’est ce que nous avons tout de suite pensée avec maman… »mais si elle n’est plus là, alors elle est où ? », demandais-je les larmes aux yeux et la voix tremblante… aucun mort de pourra y répondre. Le calme, le silence absolu. Ce « souffle » de vie s’en est allé. Celui-ci continuant de vivre en chacun de nous, et même au travers cet épervier qui volait au dessus du tombeau de mamie.

Une part de moi a terriblement mal. J’ai peur, peur de ce vide, peur de ce néant.

Témoignage, à ma grand-mère.
le 21 mars 2024.

De mamie, Il me restera que de précieux souvenirs. Ceux que l’on conserve telle une perle rare et qu’on aime à regarder avec amour. Mamie laisse derrière elle un vide. Je me rends compte aujourd’hui qu’elle a été comme une 2e maman pour moi. Ces derniers temps, lors de nos conversations téléphoniques, je faisais en sorte d’en savoir le plus possible, sur elle, son histoire, sa vie en tant que maman, mais aussi en tant que femme. Mamie a toujours aligné sa vie pour les autres, Elle était d’une grande douceur, belle comme les fleurs qu’elle aimait tant. Elle aimait peindre, jardiner, cuisiner ! Elle avait pour habitude de préparer ces petits beignets, les Merveilles, que Papi prenait avec son café à midi. Enfants, ma sœur et moi et y passions nos étés. Comme j’aimerais revivre une journée auprès d’elle. Me balader à ses côtés, dans ces grands champs. Papoter tout en l’aidant à essuyer la vaisselle. Se faire dorloter juste avant d’aller dormir, dans un lit parfaitement bien fait. Elle nous manquera tellement. Elle laisse derrière elle ce vide et ces questions sans réponse que la mort vient nous poser et qui vient nous rappeler à quel point le temps est précieux. L’importance de vivre pleinement, il n’y a plus de place pour les regrets ou les remords. La vieillesse laisse une trace indélébile sur le passage du temps, on ne peut pas l’effacer, on ne peut qu’avancer « aller jusqu’au bout » comme Papi me l’a rappelé. J’espère Mamie où que tu sois, que tu prendras enfin du temps pour toi. Puisses tu reposer en paix. Je t’aime.

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