Un nouvel article de ma part, ça faisait bien longtemps, je ne prenais plus le temps de me poser pour en écrire, chose corrigée. Cette fois je vais parler d’un trail fort connu et populaire, j’ai nommé la Saintélyon.
Tout commence l’année dernière, ma grande-sœur me propose ce petit défi de réaliser la Saintélyon en relais avec son compagnon, soit le relais 3, qui comporte trois sections (31km / 22km / 23km) pour un total de 76 km. J’accepte naturellement, j’entends tellement parler de cette course, que je dois aller voir de quoi il s’agit…
En avril, nous voilà inscrit pour la modique somme de 149.50€, maintenant plus qu’à patienter jusqu’au jour du départ. Je n’ai pas besoin de modifier mon entrainement pour cette course, qui est dans mes distances habituelles. Le temps passe vite, d’ailleurs trop vite cette année je trouve et nous voilà à quelques jours du grand départ.
Je réalise la route avec un pote le vendredi soir pour me rendre sur Saint-Etienne, ville dans laquelle sa sœur nous accueille avec une grande générosité (merci encore !). Nous dormons, puis nous nous rendons à Lyon le samedi pour récupérer nos dossards à la halle Tony Garnier. Le village expo est bien réalisé, ça donne envie de tout acheter, mais au regard des prix, malgré que ce soit le Black Friday, je n’en ferais rien.
On récupère ensuite nos dossards, plus précisément nos chasubles, je trouve cela assez pratique, pas de trous dans le maillot. Puis on récupère nos supers lots, un cache oreille de piètre qualité, juste ça, rien d’autre… Mais WTF, c’est quoi cette merde ?!? Bon ok, il doit y avoir un truc plus sympa à la fin.
On repart sur Saint-Etienne, mangeons puis se reposons pour emmagasiner un peu de sommeil et remanger une petite collation quelques heures avant le départ.
Il est 22h40, nous partons pour le départ, en trottinant pour se réchauffer un peu. A 23h, nous arrivons au départ, et déjà un monde fou. C’est là que nous nous quittons avec Thomas, il restera en arrière du peloton alors que moi je tente une insertion sur le devant pour faire partie de la première vague.
Il est 23h30, le départ est lancé, c’est bon je suis dans la première vague. Je ne pars pas trop vite, pour bien chauffer ma cheville qui me fait mal à froid (mauvaise guérison d’une entorse…). Le début est assez chaotique, ça se pousse de partout pour remonter, je reste sur mon allure de chauffe. La première partie, est très roulante, essentiellement du goudron, puis les premiers sentiers font leurs apparitions, la boue également, mon terrain de prédilection (ou pas).
Puis vers 0h15 la pluie fait son apparition, pour ne plus quitter la course jusqu’au dimanche ~10h. Je souhaite faire ma partie, soit le relais 1 (31km et 1000m D+/800m D-), en moins de 3h. Je ne me grille pas, et gère mon effort. Puis de toute manière je n’ai pas de jambes, je ne me sens pas très bien sur ce début. J’arrive à Saint-Christo-en-Jarez, qui propose un ravito, je ne prends que du sucré, que je mange en poursuivant la course, je ne veux pas m’arrêter au risque d’attraper froid.
Au bout d’une dizaine de minutes, je commence à avoir des sensations, ça relance, et la deuxième partie de parcours me fait davantage plaisir, c’est top. La pluie est toujours intense, malgré tout, on trouve de nombreuses personnes à nous encourager, c’est vraiment sympathique cet aspect de la course, on ne peut qu’apprécier et c’est gratuit !
La pluie a tellement fait son travail, que courir dans les montées devient délicat, ça glisse bien trop, j’opte pour la marche quand cela est nécessaire et ainsi m’économiser pour relancer plus efficacement dès que le terrain s’aplati.
Sur les hauteurs du parcours, le brouillard fait son apparition, on ne voit plus à 2mètres, il faut redoubler de vigilance pour ne pas se faire une cheville ou autre. Le temps passe, et me voilà à Sainte-Catherine, je passe le relais à Pierre qui part comme un fou. Je me dirige pour trouver un ravito, et rien du tout, pas de ravito pour les relais ! Je n’en crois rien, on se pèle le fion, mais non, pas de ravito pour se réchauffer un peu ! Bon bah je pars rendre la voiture au dernier relayeur et me laver.
L’horloge a tourné, nous voilà tous à Lyon, pour l’arrivée d’Audrey et de notre relais. Nous nous régalons déjà d’un bon brunch final à la halle Tony Garnier. Finalement nous n’aurons rien, sauf notre superbe médaille, qu’on doit réclamer, sinon elle nous passait sous le nez !
Je parle avec d’autres coureurs qui sont dans le même état d’esprit. Ils sont dépités, payer une inscription aussi chère pour ça, c’est juste pitoyable. Les gens arrivent frigorifiés, rien de chaud à manger, rien qui redonne le sourire. Tu viens de te taper une nuit de merde, ça réconforte tellement ce genre de petites attentions. Tout autour de nous, les gens sont dans des couvertures de survie, pour essayer de se réchauffer, un spectacle qui ne donne pas envie de courir.
C’est l’heure du bilan sur ce trail “mythique” de la Saintélyon, personnellement je ne conseil pas du tout cette course, mais pas le moins du monde, sauf si vous voulez donner votre argent à une société qui ne veut faire que du business. La convivialité, la joie, le bonheur,… ne sont pas des qualificatifs présent pour cette course. Elle ne donne envie que par son nom, mais ne vous y tromper pas, ne faites pas comme moi et tant d’autres, n’y aller pas. Préférez les bonnes courses locales, pas trop grandes, où le coureur, qu’il soit bon ou non, est au centre de la manifestation, et pas seulement les “élites”.
Fuyez cette course….
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