Le pic du Néouvielle ou pic d’Aubert, est le quatrième sommet le plus haut du massif du Néouvielle-Pic Long. Autrefois il comptait trois petits glaciers, de nos jours ce sont de gros névés. Nous allons découvrir ce pic dont le massif porte son nom.
On bivouac le samedi soir au lac d’Orédon et non au lac d’Aubert, mais pourquoi ce choix ? Tout simplement que l’air de bivouac est bien plus agréable au lac d’Orédon qu’à Aubert, les toilettes et points d’eaux sont plus propres. Puis au besoin, il y a le gîte pour les personnes n’appréciant pas le bivouac. On regarde le coucher du soleil rayonnant sur le lac, qui signifie une arrivée rapide de fraicheur, il faut sortir la veste. On se lève à 7h après une nuit bien reposante me concernant, Mélissa moins ! On déjeune et range les affaires, puis on se mets en route pour le parking du lac d’Aubert qui est l’un des points de départ du Pic du Néouvielle.
Il est 8h10, nous attaquons la randonnée. On se dirige vers la digue qu’on traverse dans sa totalité pour atteindre le sentier qui nous amène au premier point de passage, la brèche de la crête d’Aubert (2440m), pour y arriver il y a deux petits passages nécessitant l’utilisation des mains. A partir de là, on doit passer de nombreux blocs de pierre sur une distance d’environ 300m, ce qui peut représenter beaucoup pour des personnes peu à l’aise dans ce type de terrain.
Les pierres passées, les premiers névés apparaissent. D’ailleurs, nous concernant le premier doit être réalisé avec précaution, de l’eau coule en dessous et une surcharge n’est pas recommandé, je laisse Mélissa passer en premier, en cas de soucis je peux vite intervenir. Nous poursuivons ensuite l’ascension, le chemin est logique et les cairns (petit tas de pierres) sont présents. Nous arrivons ensuite sur un second névé, on le contourne aisément sur le côté via des passages de pierres. Pour la suite, ce sera forcément de la neige, il n’y a plus que ça, le rythme ralenti afin d’assurer la pose des pieds, Mélissa n’a pas souhaité prendre mes crampons :p
Nous distinguons au loin notre second point de passage, la brèche de Chaussenque, mais qui est Chaussenque ?? C’est le nom de Vincent, qui a réalisé la première ascension connue du Pic de Néouvielle le 10 juillet 1847. Néanmoins, on va mettre un peu de temps pour l’atteindre, le manque de crampons se fait sentir je pense, je vous les conseils si vous souhaitez réaliser le Néouvielle ainsi que des bâtons de randonnées ! Pas besoin de piolet…
Au bout de 3h30 nous arrivons au second point (2790m), Mélissa ne souhaite pas aller plus loin, elle se met dans un endroit sécurisé et je poursuis seul.
De la brèche, que je laisse sur ma droite, je réalise une traversé vers le pic du Néouvielle (Ouest), la neige est un peu plus dure, je décide de m’orienter d’avantage sur les rochers pour gagner du temps. Mon choix est payant, j’arrive rapidement sur la dernière partie, la cheminée, qui nécessite de passer un peu en mode escalade léger, ce qui ne me dérange pas, surtout qu’on possède une vue plongeante sur le lac Cap-de-Long !
J’arrive en haut du Néouvielle (3091m), mon premier 3000 Pyrénéens, quel comble !! Je profite de la vue à 360° qui est totalement dégagée, prends des photos, je me prend en photo même pour immortaliser cet instant.
Puis je redescends rapidement, sauf que cette fois je ne passe pas par les rochers, je reste sur la neige et descends en mode ski \ course, bon quelques glissades ont lieux tout de même, mais aucun danger, il y a juste 2-3 passages à faire attention pour ne pas terminer sur un rocher.
Je suis de retour à la brèche, 30 minutes après l’avoir quitté, je mange rapidement un morceau et nous amorçons la descente par le même itinéraire. Mélissa n’est pas très à l’aise au début, je m’efforce de lui donner des conseils mais la « peur » prend le dessus. Néanmoins au bout d’une dizaine de minutes elle prend confiance et la descente s’effectue a un bon rythme, nous atteignons rapidement les blocs de pierres que nous prenons cette fois vers le bas, ce qui réduit drastiquement leurs traversées, nous aurions dû le faire à l’aller !
Il est 16h00, nous arrivons à la voiture, fin de la randonnée, maintenant il faut rentrer, mais pas sans s’arrêter à un petit bar pour se désaltérer.
Informations pratiques
- Randonnée : 9 km (environ 7h avec pause)
- Dénivelé positif : environ 1000m
- Point de départ : Parking du lac d’Aubert, attention l’accès à la route est règlementée (avant 9h30 ou après 18h00) et payante (5€)
- Balisage : aucun, suivre les cairns et trace de neiges, mais itinéraire très logique.
- Difficulté : Randonnée exigeante, l’utilisation des mains est obligatoire ainsi que les crampons \ bâtons de randonnées pour les personnes peu à l’aise en neige estivale. Cette balade est très prisé l’été, c’est l’un des 3000 les plus gravi.
- Autres : Il y a une table d’orientation entre le parking et la digue. De nombreuses sources peuvent être utilisées si besoin d’eau.
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