L’Aneto, sommet de 3404 mètres d’altitude et résidant dans le massif de la Maladeta, est le point culminant des Pyrénées. C’était notre objectif en ce weekend de Pentecôte, une bonne course de préparation pour la semaine chamoniarde prévue fin juin.
Départ le vendredi soir après le boulot de Toulouse, direction parking de la Besurta soit 4h de route (on ne prend quasi jamais l’autoroute, c’est très couteux sur du long terme…). Point d’attention, le parking de la Besurta n’est pas accessible en période estivale et il est nécessaire de prendre une navette depuis le parking de l’Hospital (toutes les 30 minutes).
Nous arrivons à notre destination vers 21h00, première chose on met en place le bivouac, et ce weekend grosse nouveauté !! J’ai une tente NaïtUp Quatro, gros gros confort (article à venir), en moins de 2 minutes la tente est prête et c’est grand luxe ! Anthony et moi sommes stupéfait par la rapidité et l’ingéniosité de la tente. Ensuite, préparation des sacs pour demain, repas et dodo.
Il est 4h, le réveil sonne après une nuit sous une pluie battante mais tout est sec, pas d’humidité dans la tente. La faim n’est pas très présente, on se prépare un thé et pendant ce temps, on range le bivouac, et là encore la tente est rangée en moins de deux minutes, le gain de temps est incroyable. Par conséquent, on part plus rapidement que les autres fois.
Départ à 4h50 du parking de la Besurta. On prend la direction du refuge de la Rencluse, qu’on atteint de nuit sans grande difficulté en 40 minutes. A partir du refuge, on quitte le sentier de randonnée pour prendre la direction du glacier de l’Aneto. Des cairns sont présent à gauche, 200mètres après avoir quitté le refuge. Bon de nuit nous avons un peu perdu du temps à les localiser. Il faut bien suivre les cairns qui passent dans les éboulis pour nous amener sur les premières neiges. On progresse en priorité sur les rochers pour avancer rapidement. Peu avant le portillon inférieur, nous mettons les crampons et reprenons notre route. Avec un autre groupe de trois alpinistes, qui par chance l’un parle très bien français, on se questionne sur le cheminement de la route. On décide de suivre son GPS qui indique la direction du portillon inférieur par un petit couloir, derrière nous, deux autres groupes choisissent de poursuivre tout droit.
Au portillon inférieur, on bifurque vers la droite où l’on voit la présence de cairns. On réalise une marche sans grand dénivelé qui amène rapidement au portillon supérieur. Le portillon supérieur nécessite une petite désescalade sans risque, puis on se retrouve sur le glacier de l’Aneto.
Là le ciel est dégagé, la vue est superbe, nous espérons ne pas avoir de nuages sur le sommet de l’Aneto .
On poursuit notre avancée avec le groupe rencontré plus tôt, ils sont devant, ils avancent bien. Au bout d’une heure, on se retrouve complétement dans les nuages, on ne voit pas à 10 mètres… Très compliqué de s’orienter, vu qu’on n’a pas pris de carte !! Heureusement, le GPS est efficace et nous oriente sans problème vers l’Aneto.
Sur la partie finale, la fatigue accumulée et le manque de nourriture commencent à se faire sentir, mais on atteint le Pas de Mahomet vers 11h. Un troisième groupe est présent, ce sont l’un des deux groupes n’ayant pas opté pour le même itinéraire que nous.
Le groupe avec qui on a marché, ne souhaite pas faire le Pas de Mahomet. En ce qui nous concerne, on s’encorde pour atteindre le sommet de l’Aneto, que l’on ne distingue même pas tellement les nuages sont présent. D’ailleurs, quand je vois les différents topos sur Internet, précisant qu’il n’est pas utile de s’encorder, je me dis que la bêtise a encore de l’avenir. L’escalade est très facile, ce n’est pas le problème, mais si on dérape, qu’une roche casse, il est impossible de se récupérer et la chute est fatale ! Alors pourquoi prendre un risque bête ? Pour se prouver des choses ? Notre but est de rentrer ce soir à la maison, donc la sécurité avant tout, sachant que le rocher est tout de même bien mouillé.
Il est 11h30 quand on atteint le sommet de l’Aneto, on réalise quelques photos mais pas le temps de profiter. Un orage est annoncé en fin d’après-midi, on refait le Pas de Mahomet en sens inverse, on enlève le baudrier puis on reprend la route.
Le retour n’est pas très compliqué, c’est le même itinéraire qu’à la monté. On suit bêtement les traces. On mange un morceau après le passage du portillon supérieur, j’ai une grosse faim et l’énergie est à 0. Après ce petit arrêt de 20 minutes et l’arrivée de la pluie, on reprend la descente qu’on réalise bien rapidement, Anthony a pris la confiance dans les crampons, il descend tel un rocher. On essaie de rester le plus longtemps possible dans la neige, au contraire de la montée, afin de descendre rapidement. Pour la descente, on est resté sur la gauche pour rejoindre directement le ruisseau et ne pas passer par les éboulis du début.
On retrouve rapidement le sentier menant au refuge, le soleil est présent, c’est tout de même agréable d’en avoir un peu. On découvre les paysages masqués par la nuit du matin, c’est plutôt sympa et étrange de voir ce qu’on a parcouru de nuit finalement. Il y a beaucoup de monde qui réalise la randonnée jusqu’au refuge de la Rencluse.
A 15h00 nous sommes à la voiture, nous avons mis 3h avec la pause pour la descente, c’est bien. On remange un petit morceau avant de reprendre la route pour Toulouse. Nous reviendrons à l’Aneto pour la vue !
Informations techniques :
- Dénivelé positif / négatif => 1630m / 1630m
- Altitude minimale / maximale => 1900m / 3404m
- Distance => 15km
- Crampons \ Piolet obligatoire
- Baudrier \ corde recommandés pour le Pas de Mahomet, même si la difficulté est ridicule
- Point de départ / arrivé => parking de la Besurta / parking de la Besurta (aller/retour)
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