Vendredi, beau temps annoncé, Hervé est disponible, c’est parti je pose un congé et nous voilà parti jeudi 16h00 de Toulouse en direction du Balaïtous pour son arête Nord Occidentale.Un peu plus de deux heures après notre départ, on arrive au parking du Plaa d’Aste, on y prépare rapidement les sacs mais surtout le matériel pour prendre ce qu’il faut (bon sauf les dégaines à rallonge…) et bien le repartir. On décolle vers le refuge de Larribet à 18h30, il est donné à 2h de marche, on y arrive en 1h40 en marchant d’un bon pas.
On se renseigne des conditions dans la voie et de son accès auprès du refuge, puis nous poursuivons vers l’arête, et oui ce soir c’est bivouac, afin d’être au plus proche de la voie le lendemain. On récupère le sentier derrière le refuge pour gagner la brèche. Une fois la brèche atteinte on quitte le sentier pour effectuer une traversée, une cinquantaine de mètre en contre-bas de la paroi, pendant presque deux kilomètres afin d’atteindre le bas de l’arête du Balaïtous (traversé de plusieurs pierriers et présence de cairns). Environ 1h30 après le refuge on atteint notre destination, la nuit est déjà là, soit 3h10 de marche d’approche depuis le parking ! On trouve un petit coin assez plat sur les dalles en bas de l’arête, installation du bivouac et repas, puis c’est l’heure de dormir, ma nuit précédente a déjà été assez courte, il me faut récupérer du sommeil. On a la chance d’avoir un ciel dégagé qui nous permet de voir une belle nuit étoilée et quelques étoiles filantes 🙂
Le réveil sonne à 6h00, je m’accorde une trentaines de minutes supplémentaires et réveil Hervé, on range rapidement le bivouac, déjeune et s’équipe pour débuter notre périple du jour. On attaque à 7h25, il faut remonter sur la gauche de l’arête, la présence de cairns et de deux bâtons indiquent le sentier à suivre. Ce sentier est à suivre longuement sur la droite, le topo n’insiste pas assez sur ce point, il faut vraiment tirer à droite pour bien contourner les cornes du diable. Evidement nous ne sommes pas parti assez à droite, et avons donc réalisés les cornes du diable.
On débute donc (sans le savoir) la première corne, on se rends compte assez rapidement de notre erreur, mais on décide de continuer. Le temps passe vite, nous ne sommes pas encore au point sur notre coopération, c’est notre première fois ensemble, les reflexes ne sont pas encore là, mais ca progresse sur chaque longueur ! La première cornes du diable est passée, l’heure aussi, on est complétement à la bourre sur nos prévisions horaires, on bifurque sur la droite de la seconde corne pour atteindre la terrasse du partage et débuter l’attaque de l’Aiguille Lamathe, qu’on ne franchira pas dans son intégralité, on rejoint sur la droite un petit couloir qui nous amène directement en bas de la paroi finale.
On débute la paroi finale, pour une fois le topo est correcte, sauf sur les longueurs, cela dépends de votre corde, pour nous c’est un rappel de 60mètres, donc attention sur cette partie. Cependant on remarque aisément la vire, la plaque nous amenant sur les pitons qui est un beau passage en dalle avec la présence de trois pitons comme précisé dans le topo, et un cinquième piton « caché » après le passage de la dalle sous un petit toit, qui couplé avec un autre point devient un relais bien confortable pour attaquer la dernière longueur amenant à la brèche des Isards, qu’on atteint à 19h00 !
On ne fera pas les deux dernières longueurs en III pour atteindre le sommet, le plus beau a été réalisé et il est déjà tard, il faut songer a rentrer, on descend par la grande diagonale en passant ensuite par la brèche des Ciseaux où l’on rencontre quelques isards. On atteint le refuge à la nuit tombée, il est 22h00, on prends un coca, se ravitaille rapidement et direction la voiture à la frontale pour terminer à 23h30 ! Quelle journée, il reste encore la route jusqu’à Toulouse mais l’essentiel est réalisé, on rentre entier et avec une belle journée dans les yeux.
Informations techniques :
- Topo : http://www.camptocamp.org/routes/54270/fr/balaitous-arete-n-occidentale
- Altitude = ~2600m / 3144m
- Dénivelé = 500
- Cotation globale = D
- Temps = le topo l’annonce en 5h, ce qui est très très rapide, il est nécessaire de connaître la voie parfaitement et de la réaliser en corde tendue. Pour moi, il faut compter un bon 7h avec la réalisation des cornes et une cordée qui se connaît bien.
- Equipement nécessaire = Un jeu complet de coinceurs mécaniques et câblés, quelques dégaine simples et à rallonge, un rappel de 50m et le nécessaire pour faire les relais.
- Marche d’approche compter 3h10 d’un bon pas depuis le parking ou 1h30 depuis le refuge du Larribet. Pour le retour par la grande Diagonale compter un bon 3h00 et des cuisses en miettes le lendemain 🙂
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