On est lundi. Le réveille sonne, il est 7h.
La maîtresse des lieux vient préparer le petit déjeuné que nous avons accepté de prendre pour 6€. Confitures, gâteaux, pain, lait, café, thé…tout est là pour prendre des forces avant de s’élancer dans cette nouvelle étape.
Les sacs à dos sont près et nous aussi. En partant, une fine pluie se fait entendre.
Nous commençons notre marche dans une petite forêt qui s’élève sur la montagne. Petit à petit la forêt laisse place à un chemin, celui-ci nous mène vers la brume.
Nous n’entendons plus rien à part le bruit de nos pas, ce silence est agréable, comme une impression d’être seule au monde. Plus nous avançons, plus le paysage se fait secret.
Par moments, des ombres surgissent : des chevaux et leurs petits, des randonneurs, ou bien quelques courageux traileurs.
Nous grimpons sur plusieurs kilomètres, mais pendant cette traversé, nous avons perdu la marque du GR. Nous voilà au milieu d’une petite clairière, les trois fontaines, nous sommes montés trop haut, si nous continuons notre chemin nous montons sur la Rhune or nous voulons simplement la contourner. Je demande chemin à un monsieur qui nous indique un passage plus loin au milieu de la forêt dans cette brume qui d’ailleurs peut être digne d’un film d’épouvante, cela ne me déplaît pas, là encore la nature nous indique qu’elle domine.
Boussole et carte sorties, nous traversons alors cette forêt qui nous mène (et que je comprends très rapidement) vers une sorte de marécage, on entend un train, ce qui est bon signe car c’est là que sera la suite de notre parcours. On décide de traverser ce marécage qui au départ avait l’apparence d’un simple champ…
Nos pieds s’enfoncent légèrement dans ce tapis d’herbes boueux, j’accélère, soudainement me voilà avec une jambe entièrement enfouie dans cette eau, où depuis le début chacun de nos pas flirtait avec. Je reste calme et tente à m’enlever, c’est un peu difficile, me voilà en train d’imaginer le pire « et si je restais coincé ? et si je perdais ma chaussure dedans ? et si… et si ? », je suis obligé de me pencher sur l’avant pour me retirer, j’y arrive enfin ! Et puis, tout d’un coup le soleil fait enfin son apparition, la brume se dissipe petit à petit et laisse place au chemin que nous cherchions. Quelle aventure ! Je profite d’un petit coin d’eau pour me nettoyer et changer mes chaussettes, je marcherai toute la journée avec les pieds humides.
Le paysage change radicalement, tout paraît différent. Nous nous approchons du chemin de fer que nous devions traverser, on profite de prendre des photos du train, celui-ci arrive au bon moment.
Des passagers nous font coucou où nous félicitent, et parfois nous prennent en photo. Nous continuons notre chemin, qui n’est que descente. Celui-ci nous mènera sur le petit village de Sare.
Sare, c’est notre ville coup de cœur sur toute la traversée. Cette petite ville typiquement Basque logée au creux de la vallée, est remplie de petites maisons dont leurs particularités pour la plupart sont d’être couvertes de pan de bois. Nous remarquons aussi la présence d’un terrain de pelote basque, d’ailleurs celui-ci est présent dans toutes les villes Basques que nous avons rencontrées.
Au Pays Basque c’est comme si on entrés dans un autre pays, nous sommes totalement dépaysées mais admirative devant ce peuple fier, désirant conserver leur coutume et leur histoire.
Nous quittons Sare, et continuons notre route. L’étape entre Sare et Aïnoha se fait pratiquement sur route (goudron), ce qui endolorit nos pieds.
Nous passons au milieu de champs de culture, un chien de garde, quelques maisons, une petite forêt, une rivière dans laquelle quelques randonneurs iront tremper leur pieds, des chèvres, un petit Papi faisant sa sieste, un petit enclos réunissant une vache, un cheval et une chèvre…
Arrivée à Aïnoha après ce périple d’environ 8h pour une vingtaine de kilomètres, nous profitons de nous arrêter dans un bar, nous demandons une Monaco, c’est désaltérant « une Monaco au Pays Basque » marmonne le serveur, ce qui me fait sourire, les basques ont leurs propre bière, qui est très bonne d’ailleurs.
La ville d’Aïnoha est classé comme un des plus beaux villages de France.
Nous passerons la nuit au camping Harazpy.
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8 commentaires
Je ne connaissais pas ton blog mais je suis agréablement surprise, tes photos sont magnifiques ! Je pars en rando dans 10 jours pour du camping sauvage dans le parc de la Chartreuse. Notre rêve avec mon mari et moi c'est de faire le GR 20 en Corse !
Ton commentaire me fait très plaisir, merci beaucoup Diane ! Profite bien te ton voyage, toi et ton mari vous allez vous en mettre plein les yeux ! Le GR20 de Corse fait partie des plus belles randonnées à faire, mais elle me fait un peu peur car il y a beaucoup de rochers et j'ai parfois le vertige ! Bon voyage 😉
Elle devait être sympa cette rando !
bizzz Deltreylicious
Superbe ! 😀
J'adore tes articles. Mon rêve faire une randonnée en montagne sur une petite semaine. J'espère au printemps prochain. En attendant, tes articles me font rêver.
Merci beaucoup Lilyvia, encore une fois ton commentaire me touche. Un jour j'espère que tu pourras vivre cette aventure, car pour moi c'est une aventure !
Merci pour ton commentaire ! ^^
Tes photos sont très belles. 🙂
J'adore avec la brume, cela donne une ambiance tellement mystérieuse et féérique. ^^
Je ne connais pas trop le Pays Basque, j'espère y aller + souvent car ça donne envie.
Merci à toi Cherry Wood ! Je suis tout à fait d'accord, j'ai vraiment sentie cette ambiance mystérieuse et féérique au milieu de cette brume et de ce silence…
Le Pays Basque est un endroit à voir, je te souhaite de le découvrir un jour.
À bientôt.